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biométrie

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biométrie

Un dispositif biométrique a été détruit au lycée de la Vallée de
Chevreuse
(banlieue parisienne) par un collectif antisécuritaire. Trois personnes
ont été arrêtées. Elles passeront en procès le 16 décembre.




Le 17 novembre, à l'heure de midi, une vingtaine de clowns ont pénétré
en
chantant dans le réfectoire du Lycée de la Vallée de Chevreuse (91).
Cet
établissement, situé dans la technopole de Saclay qui regroupe des
laboratoires du CEA, CNRS, Polytechnique, Danone… expérimente un
dispositif biométrique pour contrôler le flux des élèves au self.
Tandis
que certains improvisaient un sketch et donnaient des tracts, les deux
lecteurs biométriques ont été totalement détruits à coups de marteau.
Ils
avaient improvisé à cet effet un périmètre de sécurité pour protéger
les
personnes présentes. Alors que les individus déguisés sortaient du
lycée,
des surveillants et des élèves les ont violemment pris à partie. 3
personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles ont
comparu hier après-midi au tribunal d'Evry, le procès étant reporté au
16
décembre. Les dégâts sont estimés à plus de 15 000 euros. Cette action
est
revendiquée par un collectif qui dénonce les dispositifs de
surveillance
et de contrôle social, dont la surenchère est entretenue par les
instituts
de recherche et les industries High Tech.

Notons que l'installation du lycée de la Vallée de Chevreuse est
rigoureusement conforme aux consignes du GIXEL, le lobby des industries
de
l'interconnexion, des composants et des sous ensembles électroniques,
qui
conseille dans son « Livre Bleu » remis au gouvernement : « La sécurité
est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une
atteinte
aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la
population
les technologies utilisées, et parmi celles ci, la biométrie, la
vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront être
développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire
accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées par un effort de
convivialité par une reconnaissance de la personne et par un apport de
fonctionnalités attrayantes :

Education dès l'école maternelle, les enfants utilisent cette
technologie
pour rentrer dans l'école, déjeuner à la cantine…. » (...)


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Biométrie : 1ers passeports avec données biométriquesL'Imprimerie nationale a débuté la production de passeports électroniques
L'Imprimerie nationale a commencé à produire "quelques centaines" de passeports électroniques "en cas d'urgence", mais n'a toujours pas reçu "la moindre demande du ministère de l'Intérieur", a-t-on appris vendredi auprès du PDG de l'Imprimerie nationale. "Nous démarrons la production de passeports électroniques, quelques centaines en cas de demandes d'urgence "Consciente de la gêne occasionnée aux candidats à voyages aux Etats-Unis, (l'Imprimerie nationale) a décidé, dans l'éventualité d'une commande par le ministère de l'Intérieur (...), (de) lancer d'ores et déjà la production" de "passeports conformes aux exigences américaines", a déclaré la direction dans un communiqué. Elle a toutefois précisé qu'elle n'avait, "à ce jour, pas reçu la moindre demande du ministère de l'Intérieur". Le principal site d'impression est situé à Flers-en-Escrebieux (Nord). Le passeport électronique, qui comporte une puce sans contact renfermant les données biométriques sur l'identité du porteur, a été autorisé par un décret du ministère de l'Intérieur publié au Journal officiel le 31 décembre. Le ministère comptait en attribuer la fabrication à une société privée. Mais le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 23 novembre la suspension de la fabrication, sur la base de la loi du 31 décembre 1993 qui attribue le monopole des documents administratifs sécurisés à l'entreprise publique. Les Etats-Unis exigent depuis le 26 octobre un passeport comprenant des données biométriques numérisées pour entrer sur leur sol pour de courts séjours, sauf aux titulaires d'un passeport à lecture optique (modèle "Delphine" actuel) délivré avant cette date.


anti biometrie des autocollants a faire vous même
contre le fascisme et le totalitarisme biométrique qui se met en place pour 2006 résistons dés a présent ou demain il sera trop tard pour nous comme pour les génération a venir

propositions d'autocollants a faire vous même a collez partout et particuliérement dans les établissements scolaires ou nos enfants servent de cobayes malgré eux au dictats totalitaires des lobbies sécuritaires du gixel et des délires sécuritaires de sarkozy

Le Fascisme biométrique ne passera pas que ces messieurs le veuillent ou non

















La "personnalisation" des 1ers passeports biométriques à Lognes
Une entreprise privée du 77 pour la fabrication des 1ers passeports biométriques, ce qui a engendré un conflit avec l'imprimerie nationale qui craignait de perdre son monopole.
Les premiers passeports biométriques verront le jour en mai prochain, selon le ministère de l'Intérieur

Les autorités compétentes seront alors en mesure de "personnaliser" les documents vierges pourvus d'une puce électronique, fabriqués par l'Imprimerie nationale.

Ceux-ci comprendront une photographie numérisée (reconnaissance faciale) insérée dans les pages du passeport et non plus simplement collée.

La présentation de ces passeports est exigée par les autorités des Etats-Unis pour que les ressortissants français puissent continuer à entrer sur le territoire américain sans visa préalable. Leur production devait débuter le 1er octobre. Mais elle avait dû être retardée en attendant que la justice tranche un contentieux avec les syndicats de l'Imprimerie nationale.

Le ministère de l'Intérieur avait décidé de confier au privé une partie de la fabrication de ces documents. Mais aux yeux des syndicats, le ministère remettait ainsi en cause le monopole de l'Imprimerie nationale pour la fabrication des documents officiels.

"Depuis toujours, les documents vierges sont bien fabriqués par l'Imprimerie nationale, mais leur 'personnalisation', c'est à dire l'inscription des éléments d'identité du titulaire et la pose de sa photographie, est effectuée par l'administration centrale, via les préfectures", a indiqué vendredi auprès le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Daniel Canepa. C'est uniquement pour cette "personnalisation" que l'Intérieur avait lancé son appel d'offre, auquel avait d'ailleurs participé l'Imprimerie nationale, a-t-il ajouté. Selon lui, cette procédure "ne remettait donc nullement en cause la fabrication des documents vierges par l'Imprimerie nationale qui en reste exclusivement chargée".

Le ministère va lancer un nouvel appel d'offre auprès de "cinq entreprises privées françaises" pour le matériel et les logiciels nécessaires à la "personnalisation" des futurs passeports. Objectif : pouvoir en lancer la production "dès le début du mois de mai".

Dix fonctionnaires qualifiés assureront l'encadrement de l'unité de "personnalisation" qui sera installée à Lognes (Seine-et-Marne) où sont sécurisées les cartes nationales d'identité, a précisé Daniel Canepa. 60 personnes devraient recruter en CDD à cette fin. C'est là que seront inclus les éléments de "personnalisation", y compris dans la puce électronique qui y sera rendue active. D'après l'AFP



  • Site spécial contre la biométrie
    Un site plein d'infos, de docs, d'arguments contre la saloperie biométrique et ses débiles de promoteurs





  • la biométrie légalisée dans les prisons françaises
    a ceux et celles qui douteraient encore des intentions ultra séciritaires et fascisante du gixel et de sarkozy comme celle de l'empire états uniens qui veut nous imposer a l'europe puis a la planéte entiére son passeport biométrique

    les technologies sécuritaires sont aussi testées dans de nombreuses prisons françaises

    preuve en est que pour des tarés comme le gixel sarkozy les néos cons états uniens et leur fbi cia nsa

    quoique nous fassions et pensions nous sommes tous-tes potentielement des coupables en puissance

    La biométrie légalisée dans les prisons françaises

    Un gadget sécuritaire en plus, des libertés en moins Le Journal officiel a publié le 26 juin 2003 un arrêté du ministère de la Justice portant sur la création de systèmes de reconnaissance biométrique de l'identité des détenus. Le texte permettra la généralisation de ce type de mesures de surveillance dans les établissements pénitentiaires.

    Le système retenu par la Direction de l'administration pénitentiaire repose sur une reconnaissance de la "morphologie de la main" (l'empreinte palmaire) d'un prisonnier, couplée à une carte d'identité magnétique "infalsifiable".

    Lors de son arrivée dans un établissement, le détenu enregistrera au greffe un gabarit de sa main, qui sera stocké avec d'autres informations (nom, photographie et numéro d'écrou) dans un serveur central, auquel seront reliées des bornes disposées dans la prison. Lors d'un contrôle, l'empreinte de la main appliquée sur une borne sera ainsi immédiatement comparée au gabarit laissé au greffe.

    Accessibles aux seuls personnels pénitentiaires, les données biométriques devront être détruites dès la levée d'écrou, qu'il s'agisse d'une libération ou d'un transfert vers un autre établissement. Chaque installation de ce type devra être déclarée à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

    Evasions par substitution : rares mais médiatiques Pour les autorités, ce type de procédé permettra de renforcer la surveillance lors des phases de déplacement, notamment l'accès et le retour du parloir. "Il s'agit de lutter contre les évasions par substitution, explique Martine Leguedey, de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP). Ce n'est pas très courant mais cela s'est produit à quelques occasions. Il fallait donc mettre en place des conditions de sécurité renforcée à ce sujet."

    Rares, les évasions par substitution ont cependant été très médiatisées. Ce fut notamment le cas de celle d'un membre présumé de l'organisation indépendantiste basque ETA, qui s'est échappé le 17 août 2002 de la prison de la Santé, à Paris, en se faisant remplacer par son frère.

    Testé dans les prisons de Nanterre (Hauts-de-seine) et de la Santé depuis 2002, le recours à la biométrie devrait être étendu en 2003 à d'autres établissements : les Baumettes à Marseille, Fleury-Mérogis, Fresnes et Bois-d'Arcy, en région parisienne.

    "L'arrêté va permettre de passer du stade de l'expérimentation à celui de la généralisation de ce type d'installation", confirme Martine Leguedey.

    50 000 euros par installation Si l'on admet, à la direction de l'administration pénitentiaire, qu'il existe actuellement "un engouement sur ce sujet", on préfère rester discret sur le nombre de prisons qui seront, à terme, équipées de systèmes de surveillance biométrique.

    Car de tels outils ont naturellement un coût élevé. Le ministère de la Justice estime à 50 000 euros le budget que devrait allouer un établissement à l'installation d'un système de reconnaissance biométrique. Equiper les 187 prisons que compte le territoire français reviendrait donc à près de 9,5 millions d'euros.

    La généralisation de ces systèmes dans les établissemnts pénitentiaires ne donnera lieu à aucun appel d'offre national, le ministère de la Justice ayant décidé de laisser à chaque direction régionale le soin d'organiser une consultation à son niveau. En revanche, le nom du sous-traitant et le dispositif technique retenus devront figurer dans la déclaration à la Cnil, en même temps que les mesures de confidentialité mises en oeuvre.

    Avis favorable de la Cnil Consultée sur le projet d'arrêté du ministère, la Cnil a rendu un avis favorable le 22 mai. "Pour nous, il y avait deux points sensibles : la durée de conservation des données biométriques et le fait que les informations ne soient pas stockées sur les cartes d'identité des détenus mais sur un serveur central de l'établissement, explique un membre de la Commission. Comme le texte de l'arrêté présentait toutes les garanties sur ce point, il n'y avait pas lieu d'émettre des réserves."

    Tout au plus, la délibération de la Cnil souligne-t-elle : "Si la Commission a exprimé sa préférence pour les techniques n'impliquant pas la constitution d'une base de données centrale regroupant les gabarits biométriques d'individus, il convient de relever ici, outre les impératifs de sécurité, que la base centrale qui sera créée sera propre à chaque établissement et ne sera pas interconnectée avec d'autres traitements."

    Côté personnels pénitentiaires, l'introduction de la biométrie ne suscite pas un enthousiasme débordant. "Si dans les petits établissements, on connaît personnellement chaque détenu, ce n'est pas le cas dans les plus grands. Cela fournira une protection supplémentaire pour les parloirs", estime Véronique Mao, de l'Union générale des surveillants pénitentiaires, qui précise cependant que ce syndicat CGT s'est farouchement opposé à ce que le recours à la biométrie soit, la prison de Fleury-Mérogis, étendu aux personnels pour le pointage des heures de présence.

    Rassurer l'opinion publique "De toute façon, le renforcement des mesures de surveillance fait partie des objectifs affichés du gouvernement actuel, pour qui la sécurité n'a pas de prix, poursuit la syndicaliste. Mais c'est de l'argent qui ne sera pas consacré aux dispositifs de réinsertion des détenus..."

    Un scepticisme qui rejoint celui des associations de soutien aux prisonniers. "Cela sert à rassurer l'opinion publique, juge Milko, de Ban public, qui édite le site d'information sur le milieu carcéral prison.eu.org. Mais les peines prononcées sont toujours plus longues et les conditions de détention de plus en plus difficiles. Ce genre de mesure ne résoudra pas les problèmes de la prison, il ne fait que les déplacer. Si on ne s'évade pas par substitution, on le fera d'une autre façon. Et renforcer les mesures de protection nourrit la tendance actuelle, qui est aux évasions de plus en plus violentes."


  • Le site de la Cnil : ici



  • Le site Prison.eu.org : ici



  • Présentation de l'association Ban public : ici


  • In Gran Bretagna le autorità prendono i dati del Dna di tutte le persone sospettate che vengono fermate per un qualunque reato che preveda il carcere, e i dati vengono conservati anche se la persona è scagionata da ogni accusa.

    Attualmente, dei tre milioni di profili di Dna schedati, 139.463 appartengono a incensurati. Ci sono anche i dati di più di 150.000 volontari, comprese vittime di crimini, che hanno risposto a appelli lanciati dalla polizia.


    http://www.repubblica.it/2006/a/sezioni/esteri/dnaschedatura/dnaschedatura/dnaschedatura.html

    La denuncia è di un parlamentare conservatore, Grant Shapps
    che ha annunciato anche una campagna per la distruzione di questi
    schedari
    Gran Bretagna, negli archivi della polizia
    il Dna di 24mila giovani incensurati
    Il ministero dell'Interno ha annunciato che intende 'schedare' entro il
    2008
    4,25 milioni di persone, il 7% della popolazione, rispetto al 5%
    attuale



    LONDRA - In Gran Bretagna i dati del Dna di 24.000 minorenni
    incensurati, mai neppure incappati in una diffida, sono stati schedati negli
    archivi delle autorità di sicurezza. Lo ha scoperto e denunciato un
    parlamentare conservatore, Grant Shapps: la notizia è stata diffusa stamane
    dal sito Internet della BBC. Shapps ha annunciato una campagna per
    ottenere che questi dati vengano cancellati dagli schedari.

    Il caso è venuto alla luce perché nella schedatura genetica di massa è
    incappato anche il figlio di un elettore del collegio di Shapps,
    arrestato per errore, per uno scambio d'identità. Nonostante questo, il suo
    Dna è stato inserito nell'archivio della polizia.

    Il parlamentare, che ha assunto la difesa del ragazzo, è riuscito a far
    rimuovere i suoi dati genetici dallo schedario, ma nel corso del
    procedimento ha scoperto che nell'archivio del ministero dell'Interno ci sono
    i dati del Dna di 24.000 giovani dai 10 ai 18 anni. Shapps ha
    annunciato una campagna per ottenere che questi dati vengano cancellati dagli
    schedari.

    Mentre il ministero ha annunciato all'inizio di questo mese che nel
    giro di due anni verrà inserito negli schedari informatici il Dna del 7
    per cento della popolazione britannica. L'obiettivo è di arrivare a 4,25
    milioni di individui schedati entro il 2008.

    E tuttavia l'archivio britannico è già il più grande del mondo. Al
    momento infatti il 5 per cento dei residenti britannici ha il proprio DNA
    inserito negli archivi, un tasso molto alto se confrontato con la media
    europea dell'1,13 per cento e con quella dello 0,5 per cento degli
    Stati Uniti. Shapps ha annunciato una campagna per ottenere che questi dati
    vengano cancellati dagli schedari.

    In Gran Bretagna le autorità prendono i dati del Dna di tutte le
    persone sospettate che vengono fermate per un qualunque reato che preveda il
    carcere, e i dati vengono conservati anche se la persona è scagionata
    da ogni accusa.

    Attualmente, dei tre milioni di profili di Dna schedati, 139.463
    appartengono a incensurati. Ci sono anche i dati di più di 150.000 volontari,
    comprese vittime di crimini, che hanno risposto a appelli lanciati
    dalla polizia.


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    COMPTE RENDU DU PROCES ANTIBIOMETRIE


    Le procès des trois inculpé-e-s s'est déroulé hier à Evry, devant la 10è
    chambre correctionnelle. Nous vous enverrons bientôt des comptes rendus
    détaillés d'audience, mais voici un bref résumé. (très bref, car
    l'audience, après 7 heures d'attente dura 3h30, de 20h30 à minuit)

    160 personnes y ont assisté après avoir assisté aux procès de
    comparution qui ont précédé.

    Notons que le proviseur qui ava it porté plainte n'était pas là, comme
    il n'était pas lors de la première audience du 16 décembre, alors qu'il
    avait insisté le 18 novembre en comparution immédiate en tonnant haut et
    fort : "Je serai là!"
    Désavoué par le rectorat qui n'a pas souhaité le soutenir et lui payer
    un avocat, il ne s'est même pas fait représenter par un conseil.
    L'accusation, dans ce contexte était seulement représentée par le
    procureur de la République. Ainsi, la demande d'indemnités de 20 000
    euros du proviseur est rendue nulle et non avenante, car selon la loi,
    pour demander des dommages et intérêts ou réparations, il faut au moins
    se déplacer au tribunal ( Sans oublier que la preuve d'achat donné par
    le proviseur consistait seulement en un devis avec la mention "bon pour
    essai" et non une facture, ce qui ne permettait pas de justifier de
    l'achat réel de la machine par le lycée)

    ACTE 1 :


    Le tribunal a beaucoup insisté sur les détails de la journée du 17
    novembre, lors de laquelle 2 bornes biométriques avaient été détruites à
    la cantine du lycée de Gif-sur-Yvette.

    Les juges ont cherché, en vain, les traces d'un groupuscule qui aurait
    préparé de manière précise cette action.

    On les sentait en position de défense, coupant court à toute volonté
    d'expression des inculpé-e-s au sujet de la biométrie.

    La juge principale a tenté de comprendre l'allusion au terme de
    "sabotage" présent dans le tract distribué ce jour-là, mais les
    inculpé-e-s ont pris le parti d'expliquer que leur venue n'étant pas
    focalisée sur ce point, cette question ne les avait pas entravé-e-s dans
    leur volonté de venir jouer une saynète et d'informer les élèves au
    sujet de la biométrie.

    Les trois inculpé-e-s ont bien expliqué en quoi la responsabilité de la
    destruction directe ne pouvait leur être imputée, mais à quel point
    chacun-e restait fortement solidaire envers la destruction.

    ACTE 2 :
    < br> L'unique témoin des faits, témoin de l'accusation convoqué par la
    défense, a créé un réel coup de théâtre dans la salle en venant
    disculper l'un des trois inculpé-e-s, celui qui risquait le plus dans
    cette affaire en raison de la déposition que ce témoin avait faite en
    gendarmerie le jour des faits. S'il avait été formel en accusant le
    prévenu lors de sa déposition, il se trouve qu'entre temps, après
    discussions auprès de ces collègues, il s'est rendu compte de son erreur
    et il a déclaré formellement devant le tribunal l'innocence de la
    personne incriminée. Ce témoin est donc venu rétablir la vérité, en
    courant le risque de répercussions de sa hiérarchie sur son emploi. De
    plus, il a courageusement tenu tête au procureur, descendu de son
    perchoir pour lui murmurer "avez-vous subi des pressions?"... Le
    procureur de la République associant certainement résistance au
    déferlement technologique et pratiques mafieuses. Mais le témoin a bien
    insisté sur le fait qu'il était venu de son propre chef disculper une
    personne qui n'avait pas directement détruit la machine biométrique.

    ACTE 3 :

    La juge n’a pas laissé les témoins de moralité, professeurs,
    pédopsychiatres, et premier directeur de la CNIL, expliquer en quoi ils
    légitimaient l'élan des inculpé-e-s contre la biométrie. La juge ne
    tolérant pas de leur part qu'ils s'écartent d'un discours portant sur la
    moralité des inculpé-e-s, ils ont du batailler pour faire entendre les
    méfaits de la biométrie sur les enfants et les pratiques sournoises des
    industriels(GIXEL) et du gouvernement (OPPIDUM) pour imposer la
    biométrie dans la vie courante sous couvert de convivialité et de
    divertissement.
    Chacun des témoins a néanmoins brillé par sa façon de réussir à dire ce
    que la censure du tribunal ne voulait pas entendre.

    ACTE 4 :

    La plaidoirie du procureur, intéressante par les allusions à sa
    quasi-bienveillance envers les inculpé-e- s, rappela qu'il était un
    temps où l'on se battait politiquement avec des bombes à clous, et qu'il
    existe aujourd'hui des pays où il en va de sa vie de combattre pour la
    liberté. Ce qui ne l'a pas empêché de traiter les inculpé-e-s de petits
    bourgeois lâches, capricieux et romantiques. Viles accusations
    auxquelles les prévenu-e-s ont pu in extremis répondre pour sauver leur
    dignité.
    Le procureur a requis 3 mois avec sursis et 105 heures de TIG.

    La plaidoirie de Maître Terrel, avocate de la défense fut aussi longue
    qu'implacable, montrant la nullité du dossier adverse, tant sur les
    faits que sur le droit.
    Les accusé-e-s ont été attrapé-e-s au hasard d'une foule et ne peuvent
    être condamné-e-s pour des actes pour lesquels aucune preuve ni aucun
    témoignage n'ont été apportés lors de l'audience.
    Elle aussi plaidé l'état de nécessité, eu égard à l'intérêt supérieur de
    l’enfant pour montrer que l'intrusion des inculpé-e-s dans l'enceinte du
    lycée était justifiée, étant donné que le système biométrique était
    installé illégalement, et qu'il peut avoir de graves répercussions sur
    la construction psychique et sociale des lycéen-ne-s.
    Elle n'a pas hésité à mettre en procès l'ensemble de l'idéologie
    biométrique, délire scientiste et sécuritaire qui promet une
    transformation de notre société en un vaste champ d'expérimentation
    robotique et numérique à l'encontre de nos libertés et de nos désirs les
    plus élémentaires. Sans compter le pourrissement des liens sociaux de
    solidarité et de parole que viennent couronner ces technologies.
    Elle a demandé la relaxe pure et simple des inculpé-e-s.
    La juge a interdit aux inculpé-e-s de faire une ultime déclaration, pour
    éviter encore une fois que l’on parle de biométrie. Ce droit est
    pourtant élémentaire (rappelons la déclarati on de René Riesel contre
    les O.G.M.).

    Le délibéré durera jusqu'au 17 février, et sera rendu à Evry.

    Le combat commence.


    Un comité contre la biométrie

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    L'ingénuité philosophique



    Bien que scie philosophique (wébérienne) l’habituelle opposition entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité permet de clarifier plus d’un débat. Les cyniques se réclament de la seconde et rient de la première ; les ingénus pratiquent à rebours. Un philosophe digne de ce nom gagne à tenir ces deux instances pour des forces également nécessaires. Giorgio Agamben, un philosophe italien qui compte en Europe, a récemment illustré dans un journal la position naïve qui déclenche si souvent le rire de la servante Thrace.

    Le philosophe pique une colère contre la biométrie. Premier reproche : elle crée un soupçon généralisé et nous transforme tous en criminels virtuels. Oui, et alors ? Sauf pour l’irénique un peu niais ou l’angélique demeuré, sinon le philosophe accroc à l’éthique de conviction contestataire, nous sommes tous des délinquants potentiels.

    Demandez à Monsieur de La Palisse : avant son forfait, tout criminel commence par être innocent ! Je suis un délinquant virtuel et, tant qu’on ne me traite pas en délinquant réel, la suspicion à mon endroit ne me gène pas de la part de gens dont le métier est de suspecter le quidam pour l’intérêt général et le bien public, et non par pur caprice.

    Second reproche : la biométrie agit en prémices d’une société totalitaire. Agamben active souvent le paradigme nazi dans son oeuvre pour penser la cité. Ainsi fait-il du camp la matrice de toute politique. Or, souvenons nous l’usage de la photo d’identité dans l’économie de la Shoah… Dès lors tremblons pour la dangerosité virtuelle de la biométrie en nos temps dépolitisés ! Penser par analogie est toujours périlleux. Car en regard d’une pareille démonstration, informés des logiques du système concentrationnaire, nous devrions également décréter virtuellement homicide le train – et refuser tout usage du chemin de fer.

    Drapé dans sa toge de pure conviction, Agamben annonce publiquement renoncer à tout papier d’identité. Conséquence, plus de passeport, plus d’avion, plus de cours à l’université californienne où il enseigne. Ce qui ne punira que lui et ses étudiants. Or la biométrie mérite moins une condamnation de principe qu’un jugement en regard de ses usages. Récusons l’ustensile dans les mains cyniques, certes, et affinons l’usage post-moderne de cet instrument utile pour prévenir les violences généralisées.

    Michel Onfray








     

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