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Récits...récits de manifs, d'incarcérations, d'occupations, détournement d'histoires, de contes ou de fables... on poste dans lespistole(t)rre... et pour commencer...
fable de Lafontaine : La cigale et la fourmi (Didascalie approximative) …la fourmi travaille dur tout l’été dans la canicule ; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l’hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide ; elle rit, danse et joue tout l’été. Une fois l’hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie La cigale grelottante de froid n’a ni nourriture ni abri et meurt de froid. Détournement autogestionnaire de la fable Le travail aliéné et obligatoire étant depuis belle lurette aboli, la cigale et la fourmi, en prévision de l’hiver, convoquent de concert un « conseil de l’habitat et des victuailles ». Cela sur un plan strictement horizontal et dialectique, de sorte que personne ne porte de jugement sur quiconque. L’on rappelle à cette occurrence que la liberté d’autrui étend la notre à l’infinis. Ainsi les décisions sont prises par consensus ; le vote, leurre puéril et pusillanime n’étant que le fossile d’une époque barbare, brutale et révolue. La fourmi, jardinière avertie, et la cigale, cuisinière hors-paire conjuguent leurs compétences aux postulats de prendre du plaisir à l’activité librement consentie, de transférer ce plaisir et leur compétences respectives. Les victuailles ainsi produites et conditionnées sont stockées dans l’habitat collectif et autogéré. Une cheminée centrale, ventile la chaleur dans les différentes pièces et est alimentée des déchets organiques (reste des productions), car plus personne ne consomme de cadavres bien sur. Les repas sont ainsi partagés confortablement et au chaud. Les compagnes et compagnons de passages, sont invitéEs a partager les repas, les idées, suggestions de chacun chacune dans ses expériences autogestionnaires. Toutes et tous racontent leurs histoires aux mélodies (sans copyright) des instruments autoproduits et rigolent bien des temps-cloaques où des gens nommaient des chefs pour in-penser de leur cervelles, cesser leurs possibles sans confins, errer leurs rêves soufferts, qui du coup, peuplaient nos songes et rien d’autre, contrit de peur que nous fûmes, de déplaire à nos chefs. Heureusement, l’Autorité, maladie infantile et pandémique, fut enrayée aux cerveaux réappropriés, aux modèles déconstruits ; à enfin cesser de s’exister autrement qu’aux démesures de nos espérances. Illimitées et multicolores. En effet, se disent la cigale et la fourmi, : « l’on est libre ensemble, ou esclave tout seul. Vive l’autogestion, vive l’anarchie. » |
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