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Mundial

merde au foot aliéné, vive le calcio prolétario..







parce que le foot spectaculaire - marchand sert une poignée de caciques et que eux, qu'il s'agite comme un hochet aux borboygmes infantiles et baveux des quantités,

qu'il recelle-cloaque les contritions nationales-virilistes-territorialistes,

qu'il brûle les cervaux et les contagie

parceque le foot compétiteur, combatif, concurentiel, illustre, valide et expand le capitalisme, dans ses pratiques les plus disqualifiantes,

enfin parcequ'il suffit que l'on cesse ou biaise ou vole les lieux de plaisirs partagés...




LE FOOT SPECTACULAIRE-MARCHAND-ALIéNé DOIT CREVER!





Rien.


Son vide et son triomphe…


Brutal.


Abyssal.





…bruits de crécelles et bruits de bottes…





Et comme le rien insupporte le vide, il le comble de vain, de laid, de nain.





Et ses cortèges funestes, quand dans les têtes se hissent-reptiles les grégaires.





Et fantomatiques, les cervelles en lambeaux, les clameurs sonores : inversement proportionnelles aux sens portés _comme un nuage maudit de sauterelles_ qu’assènent-dévastations, les troupes éthyliques-vaseuses des supporteurs, auditeurs, spectateurs, consommateurs de « fast-foot mondial»





Et le médiocre le dispute à l’obscène, et emportéEs aux élans vomitifs, s’y commettent les filles qui finissent de faire les mecs, dans leur pire, dans l’abandon définitif d’autres choses de ce qu’il reste : les objets bruyants et sales qu’ils et elles rotent aux caniveaux.





…bruits de crécelles et bruits de bottes…





Et la vase déferle, c’est le cloaque dans les têtes. Une messe païenne où l’on se conforte à dire que l’on y va toutes et tous ensemble. Que ce soit aux abîmes peu importe, pourvu que l’on s’y échoue de concert.





Et faîte solidaire : la communion des peuples s’étrenne par le bas, à supposer que l’on puisse encore normer ce bas là.





Et les jeunes, les vieux, les blondes, les blacks, les riches, les forts, les gros, les pâles … :





C’est pouff–land dans ta tête, c’est la patrie des patriotes, c’est l’église de tous les croyantEs, la voiture-sport définitive, les gros seins ou la grosse queue, le spectacle affligeant d’erres en vrac, peints-rupestres, qui agitent leurs hochets gris-gris, comme à jeter un sort aux infinies défaites de leurs consciences.





Point de sourires, pas de joie ou rien encore de moments partagés, c’est les vils instincts sortis enfin des cachots de l’imbécile.





…bruits de crécelles et bruits de bottes…





C’est les immenses solitudes de vies rampées, à l’alibi odieux que dieux-télé connote, que s’incommuniquent de cris, de gesticulations, comme pour se rassurer que point l’on est mort déjà, ces clowns tristes.





…bruits de crécelles et bruits de bottes…





Alors consomme.


Achète-toi les instants de vies supposées…


Enfin tu trouves de quoi alimenter les verbiages ineptes, indigents de tes jours perdus.


Et tu crois dire quelque chose.


Et tu crois rencontrer quelqu’un.


Tu ne vois que toi.


Et tu te laisses pour compte tellement, qu’il te faut te mentir tout le temps.





Ton dedans est comme ton dehors.





…bruits de crécelles et bruits de bottes…





Va donc,…flaque de merde. Va donc,… tu n’es que…bière tiède et viande froide.