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Buenaventura Diaz

Ne voir que ce qui nous est donné à voir
N'écouter que le peux qui filtre de ce que l'on entend
Vagues scories, superstitions
L'existence vraie
souillée du mensonge diffus et admis.
Est-ce là, poids insoutenable de la réalité,
Paix des faibles…
Est-ce là, cynisme calculé
L'inique prisme par lequel
de banalités l'on se meurt.
Ne voir que ce qui nous est donné de voir
Entendre à défaut d'écouter
et, pas même triste, mourir
de banalités.

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La pénombre et le silence
La nuit fraîche apporte son lot insensé
vertigineux abyssal d'effroi
Etoiles scintillantes de l'au-delà
miroir phosphorescent du moi
Voici le cortège fantomatique des horreurs
portées par le vent du nord.
J'en frissonne.
Puis une chaleur douce
console l'âme déchirée
la voûte céleste l'enveloppe dans
son manteau de l'inconscience
de l'oubli.
Comme un répit pour l'âme torturée solitaire.
Et la fleur blanche éclot à distance
Espoir renouvelé
Pour son immense bonheur
à son malheur indifférente.

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Mourir enfin
Vraie réalité
tristesse effleurée d'un si beau lendemain
Suis-je aujourd'hui
le dixième de ce que pourrait-être
dans la mort.
Le sang
La détresse d'une contrainte.
Je meurs par l'espoir d'une justice
qui ne vient
que par le pistolet.

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Et pourtant je croyais
La poésie
ètre le frêle esquif
qui fende la lame de la passion
un radeau un répit.
Touché-je du doigt
l'intense luminosité
le son cristallin
d'une perfection
là à portée de main
et si loin pourtant.
Crois-tu qu'une simple distance
fusse t'elle définitive puisse apaiser
la flamme incandescente de mon âme ?
Les possibles sont ailleurs
d'où jamais je ne souhaite revenir.